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Jun 19, 2015

Books in French : Retour sur le XXe siècle, de Tony Judt

Original Title in English: Reappraisals. Reflections on the Forgotten 20th Century
French Translation: Retour sur le XXe siècle. Une histoire de la pensée contemporaine. Pour en finir avec l'ère de l'oubli Tony Judt, traduit de l'anglais par Sylvie Taussig et Pierre-Emmanuel Dauzat.

Publisher in France: éd. Héloïse d'Ormesson, 624 p., 27 euros.ISBN-13: 978-2350871462

About the Book:  Nous croyons avoir appris suffisamment du passé pour savoir que nombre de vieilles réponses ne marchent pas ; et sans doute est-ce vrai. Mais ce que le passé peut réellement nous aider à comprendre, c’est l’éternelle complexité des questions. – Tony Judt

Des marxistes français à l’économie de la mondialisation, de Primo Levi à Albert Camus, de la Grande-Bretagne à Israël, les essais réunis ici couvrent un éventail remarquable de sujets et un large espace géographique. Deux préoccupations dominantes sous-tendent le recueil : le rôle des idées et la responsabilité des intellectuels, et la place de l’histoire récente dans une ère d’oubli. Car, pour avancer hardiment dans le suivant, il s’agit d’abord de ne pas tourner le dos au XXe siècle troublé qui vient de s’achever, mais d’en donner un sens et d’en tirer des leçons.


Liberté de ton, critiques acerbes, ana­ly­ses fulgurantes ponctuent la pensée rigou­reuse et lumineuse de Tony Judt, qui ouvre des perspectives infinies.


About the Author: Portrait de Tony Judt, extrait du site magazine-litteraire.com

Diplômé de Cambridge et professeur à la New York University, où il dirigeait l’Institut Remarque, Tony Judt était l’un des public intellectuals prompt à nourrir le débat public sur ses sujets de prédilection : les questions sociales, l’Europe et la France, ses gauches, les incarnations et réincarnations du marxisme, les intellectuels, Israël et une certaine idée de la judéité. La France a paradoxalement peu reconnu celui qui, dans le monde entier, est salué comme l’un des plus grands historiens contemporains. Ce pays avec lequel il avait une affinité élective était son premier champ d’étude, et ce dès sa thèse La Reconstruction du Parti socialiste 1921-1926 , sous la direction d’Annie Kriegel. À celle-ci et au Britannique George Lichtheim est dédiée cette dernière parution. Deux polémistes, deux penseurs divorcés du marxisme, qui ont su tisser ensemble l’histoire sociale et intellectuelle de l’Europe : deux dettes et une filiation.

Book Reviews: 

A lire l'intégralité de cet article sous le lien mentionné =>(Source: http://www.magazine-litteraire.com/critique/non-fiction/retour-xxe-siecle-tony-judt-01-12-2010-31740) 
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Car le moraliste veille en Tony Judt. Les mémoires approximatives, le « charabia » d’Althusser, les intellectuels américains pervertis par l’ère Bush, sont d’incessants foyers de combustion - où il préférait jeter ses amitiés plutôt que ses convictions. Son admiration pour l’historien Eric Hobsbawm ne le conduit pas à la mansuétude lorsque son aîné marxiste s’obstine à ignorer les crimes commis pour la cause. Comme Aron, qui, rappelle-t-il, connaissait mieux les écrits de Marx que nombre de marxistes, ou comme Kolakowski, Judt excelle à tracer les généalogies de la pensée tant il connaît les textes fondateurs, souvent dans leur version originale. Il fait surgir des rapprochements imperceptibles et implacables, fait de ses critiques de véritables essais. Ainsi, au détour de la recension d’une biographie d’Arendt, il souligne ce que son analyse de l’impérialisme doit au méconnu John Hobson ou à Rosa Luxemburg - fidèle, en cela, aux indications qu’Arendt donne elle-même dans ses Vies politiques 1974. Il aime à rappeler des noms qu’on ne lit plus, de Margarete Buber-Neumann à Sidney Hook ou Alva Myrdal. Ses textes sont des réparations face à l’hypermnésie oublieuse.

[..]

Retour sur le XXe siècle dessine aussi l’autoportrait intellectuel que prolongera, plus intimement, son Memory Chalet , publié aux États-Unis cet automne, recueil des miniatures autobiographiques parues dans The New York Review of Books au long de ses derniers mois. Ses étudiants reconnaîtront dans ses écrits le ton précis et limpide de sa conversation. Tony Judt aimait enseigner, donner à penser et penser au loin. Transmettre la conviction que l’histoire sait éclairer la politique, en quête de la « bonne société ». Dans ses ultimes échanges, il confessait, face à la maladie, n’avoir d’autre recours, ni espoir, que de laisser ses livres poursuivre son oeuvre, à travers d’autres. Retour sur le XXe sièclegrondait déjà de cette force, de cet appel - une conscience qui scrute ses héritiers. Fin de citation.

Book Review in English:


In Reappraisals award-winning historian Tony Judt argues that we have entered an 'age of forgetting' where we have set aside our immediate past even before we could make sense of it. We have lost touch with generations of international policy debate, social thought and public spirited social activism - and no longer even know how to discuss such concepts - and have forgotten the role once played by intellectuals in debating, transmitting and defending the ideas that shaped their time.
Reappraisals is a masterful collection of essays, examinging the tragedy of twentieth-century Europe by way of thought-provoking pieces on Hannah Arendt, Edward Said, Albert Camus and Henry Kissinger, amongst others. It is a road map back to the historical sense we urgently need and it is essential reading.

Another very good review under this link: http://www.theguardian.com/books/2008/apr/26/politics





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